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LE CHÊNE

Devant moi.
Un grand chêne qui dormait
Au vent sa tête dansait,
Frémissement de ses branches
M'invitant à prendre ses hanches.

Près de moi.
Fixant l'étendue de son tronc
Dominant le sol blanc d'ajonc,
Luisent ses racines plantaires
Qui s'enfoncent au creux de la terre.

Sur moi.
Vils tentacules velus
Qui puisent, désir vicieux
Mes cavités vermoulues —
Pénètrent l'arcade de mes yeux.

En moi.
Chaque orifice, elles le crèvent
Pour s'abreuver de ma sève.
Elle consume mon esprit
À me soustraire — meurtri.

À moi.
Au fond, dormait-il vraiment ?
Elles ont logé dans mon corps
Pour ramener à leur maître
Le goût fangeux de mon sexe.
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