MA SEULE VOIX

Un champ de bataille se dressait sous mes yeux,
Fier au front, ni à droite, ni à gauche, je suis seul.
Il est de mon devoir de les défendre, au mieux
De faire miroiter nos voix d'hommes veules.

Une force de frappe qui peine à s'ériger,
Délaissant un à un leur étendard d'hier
Pour maîtriser le rien — rêve d'un affligé,
Fier, au front, je suis seul, le porteur de lumière.

M'effacer à mon tour à toucher l'abandon,
Fuir la vive douleur de mon frêle tendon,
Suivi de vieux lâches qui pourrissent d'envie.

Mes entrailles me forcent à brûler ce volcan,
L'écho de mes dires frappera leur tympan,
Le front restera fier, la voix d'un homme en vie.